3 janvier 2010
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Si demain le ciel bleu
Que l’on croyait bon teint
Se change en couleur vin
De celle qu’on obtient
Quand on... se mélange un peu
Si demain ce qu’on tient
Pour être le destin
N’épargne qu’un des deux
Que celui qui s’éteint
N’est pas... au-dessus des dieux
Si demain tu veux
Si demain je meurs
Lequel de nous deux
Aura eu du cœur ?
Si demain dans le creux
De ce qui fut immense
Ne reste que l’enjeu
De notre subsistance
Feras-tu... mieux que tes aïeux ?
Si demain dans l’urgence
D’un poids dans la balance
Jetteras-tu dans le feu
Rien de moins que mes yeux
Rien de moins que ma chance ?
Si demain tu veux
Si demain je meurs
Lequel de nous deux
Aura eu du cœur ?
Si demain je suis là
Tenant la main d’un gosse
Décharné jusqu’à l’os
Mais qui aspire encore
A juste vivre au bord
Si demain… tu dors
Si demain, je veux
Peut-être qu’alors
Je pourrais.... bien jouer ton jeu
Si demain je m’avance
Si demain je m’élance
Pour te déclarer vieux
Pour te percer d’un pieu
Libérant ma souffrance
Libérant ta conscience…
Si demain je pleure
Si demain tu meurs
Lequel de nous deux
Aura le moins peur ?
Lyon, 3 janvier 2010
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Deux rives
13 décembre 2009
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14:55
Médit médusé
Scotché sur le sol
Je voudrais héler
L’avion en plein vol
Quelle est cette croix tout là-haut, qui lévite qui m’évite ?
Ce petit point qui scintille
C’est encore une fille en fuite
Pas à pas la passagère, son parfum dans l’atmosphère
Eclipse la terre entière, sans un regard en arrière
Colis piégé
Je suis scotché sur le sol
J’veux m’immoler
Par un parfum qui décolle
J’en ai tant suivies
Jusqu’au torticolis
Qu’un jour c’est écrit
J’aurai les yeux sur la tête
Quelle est cette croix tout là-haut, qui lévite qui m’évite ?
Ce petit point qui scintille
C’est encore une fille en fuite
Pas à pas la passagère, son parfum dans l’atmosphère
Eclipse la terre entière, sans un regard en arrière
Colis piégé
Je suis scotché sur le sol
J’veux m’immoler
Par un parfum qui décolle
T’es sans ticket bonhomme…
T’es sans ticket bonhomme…
Saison d’avions qui bourdonnent
J’ai les talons qui bourgeonnent
Personne ne vient butiner
Sur un terrain bitumé
Colis piégé
Je suis scotché sur le sol
J’veux m’immoler
Par un parfum qui décolle
Lyon, 13 décembre 2009
Published by Come Jausserand
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Mr Pomme d'amour
12 décembre 2009
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21:05
Oui c’est la vie c’est minuit, les démons sont d ‘sortie
V’là novembre qui séduit avec ses grands airs de folie
A tout prendre on s’ laisse prendre, par lui
Willy’s party c’est parti, pas de parti pris !
Ouh, t’es marqué sous ton masque
Un whisky dans la flasque
Y a un trou dans ta barque
Un noyé dans une flaque
C’ n’est que le soûl d’un fou sans l’ sou
Qui s’est fait bourré par un trou
Ouh ouh ouh
Ouh ouh ouh
Oui c’est scary, c’est groovy, les mormons sont groggy
Pas d’ répit c’est tant pis, pour les trop petits appétits
A tant prendre tant d’offrandes, t’es cuit
Willy’s party t’es parti, vraiment loin d’ici
Ouh, t’es marqué sous ton masque
Un whisky dans la flasque
Y a un trou dans ta barque
Un noyé dans une flaque
C ‘n’est que le soûl d’un fou sans l’ sou
Qui s’est fait bourré par un trou
Ouh ouh ouh
Ouh ouh ouh
Ouh, sapristi, t’es réduit à prendre la baignoire à partie
Cette fois-ci c’est fini, tu rends ta copie
A tout rendre tu peux rendre, sans bruit
Willy’s party t’es parti comme un malpoli
Ouh, t’es marqué sous ton masque
Un whisky dans la flasque
Y a un trou dans ta barque
Un noyé dans une flaque
C ‘n’est que le soûl d’un fou sans l’ sou
Qui s’est fait bourré par un trou
Ouh ouh ouh
Ouh ouh ouh
Lyon, 12 décembre 2009
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Biopic
12 décembre 2009
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/2009
18:53
J’ai sous ma coiffe des mèches de princesse
Mais le souffle de ma bouche est moins chaud que froid
Car plus tu me cherches
Plus tu es ma proie
Si tu deviens roi, compte tes doigts
Je suis une fée qui régit le monde
Une égérie des chiffres et des nombres
Dans toutes les langues, si souvent ronde
Je suis rectangle
Je suis ta blonde
Puissant contre-champs
Reflet déformant
Dans ta prison sous terre
Ton revers est mon droit
Crois-en mes amants
Depuis la nuit des temps
Ce que je te prends
Jamais je ne le rends
Je sens parfois ton corps qui s’affaisse sous mon poids
Mais je n’ m’en fais pas pour ça
Tu n’ peux pas voler sans moi
Je sens parfois ton corps qui s’affaisse sous mon poids
Mais je n’ m’en fais pas pour ça
Tu n’ peux pas voler sans moi
Je me souviens de ta vie sauvage
C’était juste avant que l’on se croise
Mais dans cette contrée sans mon image
Tu ne peux plus y aller, j’ai collé les pages
Je suis une fée qui régit le monde
Une égérie des chiffres et des nombres
Dans toutes les langues, si souvent ronde
Je suis rectangle
Je suis ta blonde
Je sens parfois ton corps qui s’affaisse sous mon poids
Mais je n’ m’en fais pas pour ça
Tu n’ peux pas voler sans moi
Je sens parfois ton corps qui s’affaisse sous mon poids
Mais je n’ m’en fais pas pour ça
Tu n’ peux pas voler sans moi
Je suis ta moitié si tu pries
Ce qui t’a comblé, c’est mon prix
Je suis ta monnaie, pour la vie
Je suis ta moitié si tu pries
Ce qui t’a comblé, c’est mon prix
Je suis ta monnaie, pour la vie
Lyon, 12 décembre 2009
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Fées
12 décembre 2009
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/décembre
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01:05
C’est l’histoire d’une petite fille
Errant le long des coursives
Entre le pont et la quille
D’un navire à la dérive
De tout ce qui fait son temps
Elle n’en connaît que le vent
Son regard pourtant perçant
N’a jamais vu l’océan
Petite fille
A bien compris les consignes
Suit la ligne
N’est pas née l’esprit sans fil
Petite fille
A bien compris les consignes
Suit la ligne
N’est pas née l’esprit sans fil
Tenez-la loin de tous ceux
Qui vivront heureux et vieux
Elle a son avenir radieux
Quelque part au creux des cieux
Pour le jeu d’un pieu jugement
Donnez à vos dieux vivants
Un enfant en noir et blanc
A se mettre sous la dent
Petite fille
A bien compris les consignes
Suit la ligne
N’est pas née l’esprit sans fil
Petite fille
A bien compris les consignes
Suit la ligne
N’est pas née l’esprit sans fil
Esprit servile
Suis les consignes !
Esprit servile
Suis les consignes !
Lyon, 12 décembre 2009
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La boite
24 septembre 2009
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/septembre
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Procession, tout le monde vers le pont
Tout le monde vers le pont
A la façon des poissons
Ton sur ton, des fonds de béton
Une armée de plomb
Est en faction au ponton
C’est fou comme tout le monde tait
La plaie que tout le monde sait
Etre trop bien pensée
Pour laisser couler tes artères
Elles ont pourtant bouché
La baie abandonnée
Où nombre de tes pairs
Se sont trouvés plus bas que mer
Matelots, tous petits bateaux
Tous petits bateaux
Perdus sur la rue Miro
Capitaine, les chaloupes sont à l’eau
Où est le paquebot
Capteur de tes idéaux ?
C’est fou comme tout le monde tait
La plaie que tout le monde sait
Etre trop bien pensée
Pour laisser couler tes artères
Elles ont pourtant bouché
La baie abandonnée
Où nombre de tes pairs
Se sont trouvés plus bas que mer
Lyon, 24 septembre 2009
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Soul Katerina
23 septembre 2009
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/septembre
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Où vont les gens
Quand ils baissent les bras
Quand ils sentent que le temps
A ralenti son pas
Et qu’un souffle de vent
Murmure en contrebas
Qu’il n’y a rien de constant
Rien qui ne soit déjà
Passé par cet étang
Et par tous ses états
Pas même l’océan
Pas même….
L’au-delà
Où vont les gens
Quand on les voit sans voix
Passant du noir au blanc
D’une ultime indécence
Qui transperce leur histoire
Par un pieu comme une stèle
La mâchoire aux abois
Et les yeux vers le ciel
Exorbités, boueux
Figés pour l’éternel
Dans un dessin d’autel
Dans un essaim…
Mortel
Où vont les gens
Quand ils n’avancent pas
Sauf au rythme des mots
Qu’intiment les bourreaux
A la loi sibylline
Déglutissant cet hymne
Tout était faux tu vois
Dans l’encrier des rois
Les promesses d’idéaux
N’engagent que ceux qui croient
Et payent de leur peau
Et sèment…
Leur désarroi
Où vont les gens
Quand on les sent si calmes
De ne plus caresser
Ni la joie ni l’espoir
Qui se laissent emporter
Sur un ruisseau de larmes
Tandis que l’eau salée
Leur pénètre le corps
Et leste cette amphore
Du poids de nos remords
Où vont les gens
Quand ils sont…
Morts.
Lyon, 23 septembre 2009
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Soul Katerina
21 septembre 2009
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T’as le cerveau qui pense à hauteur de ton cul
Et d’un QI immense soutenu par la blanche
Toi tu sais percevoir ce qu’on n’a jamais su
Dans toutes ces évidences qui s’étalent sur la planche
T’as le cœur qui ne bat qu’au rythme de tes dents
Et soutient la cadence d’un ventre omnipotent
Même quand l’amour se prend à tes pièges d’aigrefins
T’as des palpitations au creux des intestins
T’as le sang délaissé d’une seringue infestée
Qu’a trempé son aiguille au fond d’un bidon d’huile
Y a qu’à laisser aller, tes rouages sont parfaits
Et la faim qui te guide se nourrit de ce fluide
T’as les yeux désireux d’avoir toujours au mieux
Et qui préfèrent zapper ceux qui s’y sont brûlés
Dans ton regard envieux ton dieu n’est pas très pieux
Même il s’est vu créé d’un vœu de cécité
T’as les mains qui s’unissent à tout ce qui se tend
Et qui restent si lices qu’on les sent bien complices
Ce pendant d’élégance a bien trouvé pourtant
Ses plus précieux délices dans un puits d’immondices
T’as les jambes assez grandes pour suffire à les prendre
A ton cou quand tu sens qu’on inverse la cible
Quand l’ère est à nous pendre, qu’il n’y a plus rien à vendre
Tu crains d’être trop à jour au sommet de la pile
T’es bien lourd à porter mais c’est d’un doigt léger
Que tu tournes les pages de ta micro-sainte bible
As-tu vu l’homme en blanc qui se pousse au suicide
Pour avoir respiré ton air conditionné ?
Lyon, 21 septembre 2009
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Heavy Metal Chorale
7 septembre 2009
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Regarde cette eau qui s’enfuit
Regarde les corps flotter
C’est tout c’ qu’il reste aujourd’hui
Des hommes abandonnés
Tu dis qu’un Mississipi
Parfois se justifie
Quoi qu’il en soit c’est une vie
Qu’on voit voguer sans bruit
Si là le sang s’est tari
La fierté a sombré
Ni feu, ni terre n’ont réduit
La honte du comté
Tu dis qu’un Mississipi
Parfois se justifie
Quoi qu’il en soit c’est une vie
Qu’on voit voguer sans bruit
Le monde ici reconnaît
La justice d’un pays
Qui jusque dans sa monnaie
Se dit de Dieu béni
Veni, vedi, j’ai compris
Qu’il n’y a pas d’ordalie
C ‘n’est pas le Mississipi
Mais toi qui as menti
Juste toi qui as menti
Lyon, 7 septembre 2009
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Soul Katerina
6 septembre 2009
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17:32
Je suis sur une île, minuscule
C’est toute ma vie, mon cumul
Je suis dans une mer, tentacule
Et j’attends là, qu’elle recule
J’ai des voisins, plus ou moins
J’ les vois de près, ou de loin
Certains sont frais, d’autres point
Puisqu’ils sont morts, dans leur coin
Par une toiture, triste sort
Un tumulus, sur le corps
Quelle sépulture, sans effort
Faite de son propre, inconfort
Mon île revient, à que dalle
C’est pour chacun, abordable
Moi je l ‘sais bien, c’est une fable
D’avoir une plage, sans son sable
Car quand demain, l’archipel
Sera fantoche, irréel
L’armée des pioches, et des pelles
Ne laissera rien, de nos stèles
Lyon, 6 septembre 2009
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Soul Katerina