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Looser devant l'éternel, je poste sur mon blog mes horribles contributions au massacre de la langue française. Toute entité musicale en recherche de textes sans valeur peut faire appel à moi : c'est gratuit !
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17 janvier 2009 6 17 /01 /janvier /2009 20:58

Et comment qu’elle s’appelle
La jolie demoiselle ?
La jolie demoiselle
Vous dira qu’elle s’appelle
Par un joli prénom,
Qui fera votre confusion
La jolie demoiselle
Se verrait bien moins belle
Si sous un grand menton
On voyait un garçon

Ma mère devait sûrement aimer les filles
Pour être autant hostile aux pantalons
J’étais pourtant, le troisième en famille
Et deux gamines portaient déjà mon nom

Les premiers mois j’étais vêtu de jupes
Il paraîtrait que ça sied aux poupons
Mais à quatre ans, on n’est plus vraiment dupe
Qui aurait bien pu trouver ça mignon ?

J’étais un garçon d’allure féminine
Faut croire que maman aimait les conflits de générations
D’autres auraient dit d’elle : « quelle mère indigne ! »
Aucun n’aurait pu lui faire oublier sa révolution
Moi je n’étais pas là en mai soixante-huit
Pour lui faire entendre mon côté rétif à ses théories
Non-consommatrices et anti-machistes
La mise en pratique m’a valu pas mal de petits soucis

J’aurais sans doute pu échapper au pire
Avec une mine un peu plus masculine
Oui mais voilà, les lignes de ma trombine
Ne demandaient qu’à s’appeler Céline

En revêtant les fringues de mes frangines
Avais-je déjà la fibre écologique ?
Plus certainement mon petit aspect coquine
Eut des raisons purement économiques

J’étais un garçon d’allure féminine
Faut croire que maman aimait les conflits de générations
D’autres auraient dit d’elle : « quelle mère indigne ! »
Aucun n’aurait pu lui faire oublier sa révolution
Moi je n’étais pas là en mai soixante-huit
Pour lui faire entendre mon côté rétif à ses théories
Non-consommatrices et anti-machistes
La mise en pratique m’a valu pas mal de petits soucis

Je dois vous dire que parmi ses idoles
Ma mère en pinçait bien pour les Beatles
Elle épousa le sosie de Lennon
Et c’est ma vie qui devint Rock ‘N Roll

J’avoue, j’ai pas toujours trouvé ça drôle
Traîné dans sa passion des coupes bidons
La plus connue se nommait « la dégringole »
Celle avec version frange sur le front
Mais à l’école où on ne m’appelait pas John
J ‘me demandais qui était cette Marion
N’en déplaise à celle qui trouvait ça fun
Je n’aurai plus jamais les cheveux longs !

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17 janvier 2009 6 17 /01 /janvier /2009 20:57

Avec toute l’énergie du désespoir
S’endormir bien moins qu’à moitié
Et se laisser glisser sans bruit
Dans un délire à ressasser
Noir est ce sas entre deux frondes
Messes basses, mèches blondes
Les démons sont tapis dans l’ombre
Rongeurs de songes efficaces
En quête d’insomnies
Rien ne dort et rien ne s’ennuie
Tout sert à croquer ce fruit
Ainsi, les couleurs et la douleur contrastent
Les nuits passent mais la lueur faiblit

Avec toute l’énergie du désespoir
Se lever encore aux aurores
Et se traîner jusqu’à l’usine
Pour charger la bobine ultime
Puis, partager avec les forts
Un sort commun devant la ruine
A peine vieux, déjà mort
Mais pas comme eux
Pas si poreux vers la pompe à veines
Ames creuses, hommes sombres
Au cœur tronqué par un filon d’or
Maîtres d’un jeu de nombres
Ceux-là se meurent heureux

Avec toute l’énergie du désespoir
Te dire que je ne peux que m’enfuir
Que rien n’oblige les sans droits
A se construire un avenir
On était là, toi et moi
Définis par un simple emploi
Unis par un nom famélique
Qui n’est ni le tien ni le mien
N’est-ce pas terrifiant de penser ?
Que nous ne sommes plus rien sans lui
Sans avoir jamais profité
Du temps qui nous était donné
Autrement qu’en traînant les pieds

Avec toute l’énergie du désespoir
Plonger un sucre de sursis
Dans l’aqueduc à soucis
Et voir dissout au bout des doigts
Ce dernier zeste d’envie
Ni passoire, ni tamis
Même le dégoût file à l’égout
On n’est plus qu’un cerveau flétri
Qui a sué son eau de vie
Il ne reste plus qu’à avoir
Toute l’énergie du désespoir
Pour s’extirper du caniveau
Et pour se jeter tout entier
La peau, les os, sacré fardeau
Dans le bûché des va-nu-pieds


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17 janvier 2009 6 17 /01 /janvier /2009 20:55

Tu sais bien que je t’envie
D’avoir gardé l’esprit fleuri
Pour l’univers comic
Féerique et fantastique
Moi aussi je trouve ça chouette
De se changer un peu la tête
Et s’évader dans la BD
Mais faut savoir raison garder
Voilà que ta maison est pleine
Jusqu’en ton salon maculé
De héros capés ou ailés
Et depuis que l’orient est reine
T’as même agrandi ton Totem
En y ajoutant les emblèmes
Dessinées à l’encre d’ébène
A force d’en lire autant qu’un môme
T’auras même plus besoin d’alcool
Pour voir flotter des auréoles
Dessus ta coupe au bol
T’en es venu jusqu’à penser
Faire jaillir de la fumée
En frottant tes guiboles
Sur une lampe à pétrole
T’aurais un vœu exhaussé
Et même deux si t’es gonflé
Tu dis que tu choisirais peut-être
De te changer en Dieu
Une panoplie complète
Pour sauver la planète
Ou la réduire en miettes
Ca ferait une belle histoire
Un brave type lunatique
Se levant en pétard
Avec les pleins pouvoirs
Arrête un peu tu veux !
Rêve heureux, pas neuneu
Remballe tes héroïques
Tes 4 fantastiques
Car la réalité
Dit que ces gros musclés
Et ta troupe en plastique
Se fritent pour un tas de fric
Tonnent les clics
Tombent les claques
Mais ça ne change rien
Tant que hurlent les chiens
Et que sonne le glas
Signalant là la fin
L’hallali de l’Aladin
Qui se voyait trop bien
Voici le règne humain
Qui peint sa vie en noir
En guise de pouvoir
Ce que l’homme veut avoir
C’est du pouvoir d’achat
Suis-je si médisant ?
Ou juste malhonnête
J’ai menti, je consens
A l’heure de l’Internet
Il y a bien un puissant
Vraiment proche des gens
C’est le Surfer d’Argent.

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17 janvier 2009 6 17 /01 /janvier /2009 20:53

Je suis retourné là, sur la place
Ce qu’on appelle plage de jeux
Parfois une étendue de glace
Souvent un terrain de chasse
C’était ceci, c’était l’outil, des bienheureux

Je n’ai pas cru mes yeux, est-ce lui ?
Ou bien ma vue de vieux, qui me trahit ?
Plus rien ne reflète, notre espace
Plus rien, ne contient nos traces
Sinon cette carcasse grasse

Elle est telle une barque échouée sur le sable
Qui porte encore les marques des pierres aiguisées
Elles ont gravé ton grade, c'était comme mon Graal
Celui d’un Capitaine qui m’a tout enseigné

Depuis que Dieu te garde, cette griffe a la clef
De nos petits secrets, nos pêches prohibées
Elle sait bien qu’autrefois nous nous fichions des lois
Tout ancrés à la joie d’être toi contre moi

Te souviens-tu du temps où nous faisions escales ?
Des siestes infernales sur notre île à pétales
Les insectes alentours étaient trempés de miel
Et les fleurs et les vents s’y cherchaient des querelles

Aujourd’hui l’océan semble enfoui dans le sable
On se croirait plantés sur une mer d’Aral
Laisse-moi Capitaine, laisse-moi laisser là
Tout ce qui me rappelle que plus rien n’est pareil
Je vais mener mes pas, loin de ce tas de bois
Et refouler tout ça, dans le ciel
Ceci était toi, et moi
Cela n’est que désarroi.

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17 janvier 2009 6 17 /01 /janvier /2009 20:52

Bleu à l’âme ou
Mal au cœur
Toujours tu souris
Tu ne veux pas donner l’air
De chercher ta vie
Dans ce dédale tes ailes ont-elles
Tout pour te suffire ?
Pour trouver toute seule le ciel
Qui mène à la sortie

Mauvais temps, rien ne vole
Compte tes amis
Nous sommes peu sur le sol
Qui serait surpris ?
Ta parole se laisse entendre
Quand elle n’a que souci
De souffler sa voix tendre
Sur les cendres incandescentes
De discours brûlants d’amour

Mais toi
Qui prend pour toi ?
Ce fardeau bien trop lourd
Ce drapeau sur la tour
Ici poste de secours
Toi
Qui dit pour toi ?
Ces mots doux qui s’enroulent
Tout autour de ton cou
Qui ne feint pas d’être sourd ?

Combien de poids peut porter seule ?
Une fée d’aujourd’hui
Quand tant d’hommes ne voient encore que
La fée du logis
Qui sont ceux qui s’en souviennent ?
Tu n’as qu’une vie
Qui sont ceux qui te soutiennent ?
Quand tu la veux fleurie

Si j’étais vraiment ambitieux
Si je valais mieux qu’eux
Je dénouerais mes liens frivoles
Et je t’emmènerais loin d’ici

Car moi
J’aimerais pour toi
Prendre ce fardeau trop lourd
Ce drapeau sur la tour
Ici poste de secours
Moi
J’aimerais pour toi
Dire ces mots qui s’enroulent
Tout autour de ton cou
Et ne plus feindre être sourd
Moi
Pauvre en destin
Je serais ton lutin

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17 janvier 2009 6 17 /01 /janvier /2009 20:51

Etes-vous de ceux-là, qui ne voient pas le mal ?
D'être nés sans égal, végétal, animal
Ne vous plaisez-vous pas, battant les chiens, les chats ?
En donnant là du « rat », des « crève » à tour de bras
Rien ne mérite, tout irrite, tout invite à la trique
Ceux qui rasent les murs, ceux qui cherchent la fuite
Prévention, correction, c’est affaire de ceinture
Tout est dans la mesure, du moment qu’on est dur
Dominer la nature, n’est-ce pas le propre de l’homme ?
Que vous vaut cet opprobre qui vous traite d’ignoble ?
Pourquoi n’auriez-vous droit à cette compagnie ?
Si vous vient cette envie d’autre chose qu’un ami
Un être domestique pour ses côtés pratiques
Et qui n’engage en rien, vos côtés sympathiques
Certes, vous êtes, et elle est votre bête
Avec un air de chance qui s’inscrit dans l’assiette
Pouvoir aimer les restes sans croquer dans les siens
Il s’en faut de beaucoup que soit végétarien
Celui pour qui la chair a dévoré l’esprit
J’ai des dettes de vies, cadet de vos soucis
Quand des espèces entières se meurent sur la terre
Etouffées dans la nasse ou réduites en poussière
Quand s’entassent les âmes dans des enclos infâmes
Avant de voir la lame à trancher dans les crânes
Qui sont toujours ici tant que tremblent les membres
Et que tremblent les cris que les sourds n’entendent
Les fermiers d’aujourd’hui sont un corps d’industrie
Qui vomit un produit déchet des pharmacies
En somme, qu’importe à qui l’on tord le cou
De ce qui vaut le coup, il y a vous et puis vous
Sauf si vous êtes adepte de cette secte de fous
Une mémère à toutou, un gaga des matous
A tel point que l’humain ne représente rien
Que les os de ce chien valent cent fois les miens
Ou bien ceux de l’enfant qui crève au bout du monde
De n’avoir pas dansé dans cette sinistre ronde
Voici l’âge des ondes, c’est l’ère des décalages
Et le chat des voisins s’affole de mirages
Il croit voir un pigeon dans une boite à ronron
Et un vilain clébard affublé d’un caleçon
Le félin ne rêve pas, on en est rendu là
Au transfert d’apparat sur sa tête angora
Tandis que ses cousins ne respirent que l’air
Qu’on veut bien leur laisser du moment que l’on flaire
Le pognon à se faire sur des voyages idiots
En safari-photo à l’est du Congo
Ode à la vie sauvage ignorant les carnages
Ne survivra bientôt que l’animal en cage
Une moindre hypocrisie nous donnerait un fusil
Ou l’on saignerait nous-même le veau qui nous nourrit
Sans être l’ennemi de la cause animale


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17 janvier 2009 6 17 /01 /janvier /2009 20:49

Je vole vers votre liberté
D'une aile bien trop lourde à porter
Je vogue vers une terre oubliée
Volontaire, où es-tu volonté ?
La vie est droit devant, là où la mort m’attend
Même les dunes se noient, se glissent sous la brume
Un semblant de voile blanc, une pauvre fortune
Est-ce une question de temps ?
Ou l’âme qui s’évapore ?
Une fée qui prend son temps
Echappée d’un corps mort

Vivre un devoir et dire au revoir
Nous voilà tiraillés, au propre au figuré
A servir à la fois, la bannière et la croix
L’une qui vous dit tue, l’autre qui vous dit pleure
L’une qui vous dit vis, l’autre qui vous dit meurs
Et se mêlent et nous crient « cessez donc de penser »

Juste une vie à donner
Juste un prix à payer
Donner ou bien souffler
Juste une vie à souffler
Encore combien de souffles ?
Plus personne ne siffle
Seul le souffle long
Seul l’écho d’une gifle
Puissant comme l’on souffre
Profond comme ce gouffre

Sans toucher le rivage, sans fouler cette plage
M’enfonçant en silence, je laisse ce visage
Je fuis cette souffrance, l’enfer tombé bien bas
Adieu mes frères, adieu
Moi je vous laisse ici
Adieu mes frères, adieu
Je cesse de penser, au propre au figuré
Je fais le mort, soyez la vie !

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17 janvier 2009 6 17 /01 /janvier /2009 20:47

Toi tu vas, d’un pas si léger, tu es
Le rat d’un ballet ailé, un être
Aérien fêlé
Au cœur, à l’âme exaltée
Toujours sur le fil, si subtil
Fuyant
Les ombres flippées, serviles
Dans l’hydre des arts inutiles
Toi l’appelé à l’acmé des cimes
Tu guettais un défi ultime
Un abîme sous tes pieds tactiles
Un vide éthéré
Tracé de plume sur l’enclume
C’était toi cette forme, cette corne
Enorme sur l’énorme pomme
Fruit de fer, vil bitume
Lune filante sous la brume
C’était fou, c’était tout
Ce cri
Ce bruit sourd au fond d’un puits
Echo sanctifiant la nuit, l’amour
Entre deux jours, un parcours
Entre deux tours, une voie de fée
A emprunter
Et tu l’as fait
Huit allers ou bien retours
Le sens a-t-il encore un sens ?
Quand on a défié dans une danse
Jusqu’aux lois de la gravité
Tu sais
C’était pour nous le vertige
Presque la vision d’un mirage
Le mariage inimaginable
D’un homme et son ciel lige
On a admiré tes voltiges
On a cru toucher au sublime
Immergés dans ton jeu de mime
On n’a pas vu que le danger
Soufflait une perte d’identité
Je crois
Qu’une certaine partie de toi
Et restée gravée sur ces toits
Depuis qu’à ta manière
Tu ne mets plus les pieds sur terre
Brave un jour, brave toujours
Ca a fini par s’éventer
Se perdre dans le pas lourd
Dans l’idée d’un autre perché
Capable d’un plus gros péché
En suivant cette voie de fée

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17 janvier 2009 6 17 /01 /janvier /2009 20:46

Grognez, autant que vous voulez, je n’entends pas les cris
Pleurez, sûrement ça se pourrait que les larmes consolent
Autant qu’elles me condamnent d’avoir usé d’alcool
Pour mes plaies de charogne et ma vie sans crédit
Cognez, autant que vous pouvez, je ne sens pas les coups
Mon corps est comme mou au-dessous d’un esprit
Torturé par le bruit, libéré par la nuit
Ivre de cliquetis
Vous m’aviez rendu fou, vous
Presque mené à bout
Depuis qu’en votre bouche je ne m’appelais plus
Pas même le manouche, le louche
On me disait d’un geste
Ou bien d’une autre espèce,
Un nom d’oiseau ?
Ce fut encore trop beau !
Trop haut
Pour un voleur de rhum, dans un cageot créole
Le vers allait de soi,
En somme,
Je suis parti d’un fruit et revenu à lui
Que fut-il fleuri, vous le disiez pourri
Incapable à mûrir
De ceux que l’on isole dans un cachot école.
Pour apprendre à souffrir
J’ai bien appris, merci
Prisonnier d’une nasse de béton et de crasse
Une plongée de damné sans rien à respirer
Que l’air assassiné d’un six mètres carrés
Non rien à respirer mais tout à partager
Jusque dans la vision de cette poche à vider
C’est moche
De se sentir si proche d’une chair à crochet
Encoché
Comment vous étonner de m’avoir vu pêché ?
Lucille prend la lumière d’un soleil zébré
Je me sentais gluant, elle m’a rendu luisant
C’était bien trop facile,
Etais-je si docile, étais-je versatile ?
Il le fallait sûrement pour revenir vivant
Dans le simple courant de versets récités
Quand on m’a libéré ma voie était tracée, lactée
Comme un acte manqué depuis bien trop d’années
Il le fallait
Réparer mes erreurs en semant la terreur
Mais quand advint mon heure
Moi j’ai encore flanché
Me voilà revenu, tout nu sur ce plancher.

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17 janvier 2009 6 17 /01 /janvier /2009 20:46

Matin crasseux comme un chien, pas moyen d’être rien
Encore ce crétin de Saint, qui me prend pour quelqu’un
Il dit « debout ma chérie, mon œuvre est accomplie
La danse recommence ici, ça s’appelle la vie »

Dans cette farandole, je suis folle folle folle
Si je te désole, vas-y gueule gueule gueule !
Gueule gueule gueule !

C’est peut être mes bras qui m’étouffent, si j’ai le souffle court
Sous l’air persillé de bouffe, même les draps sont lourds.
Qu’est-ce qu’on subit ? Le poids d’une église, sourde
Les Saints sont partout, pas moyen d’en venir à bout !

Dans cette farandole, je suis folle folle folle
Si je te désole, vas-y gueule gueule gueule !
Gueule gueule gueule !

Est-ce qu’un linceul peut servir de camisole ?
J’en voudrais un pour protéger mes idoles
Et suis-je en droit, suis-je en droit de suer dans mon saint suaire ?
Et chanter l’air, chanter l’air que vous trouvez si vulgaire

Si je dansais, pour vos dieux
Si je devenais, vraiment mieux
Un Saint qui tient, les cieux bleus
Pourrais-je vous couper en deux ?
Et dire à d’autres gueux
Prenez-en tous !
Même si ça protège pas des poux !

Dans cette farandole, je suis folle folle folle
Si je te désole, vas-y gueule gueule gueule !
Gueule gueule gueule !

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