C’est un sort aux vivants
Et la mort s’étend
Dans les frasques des temps
Dans le fracas du vent
Il est là sur ses bras
Ils sont lasses de toi
Est-ce un morceau de farce ?
Enroulé dans la soie
Ou bien l’autre à ta place ?
Petit pantin de bois
Est-ce une force, un destin
Entre toi et ce roi
Si tu répands le sang
Si tu reprends le temps
N’être plus l’un des siens
Faire d’un monde le tien
Ils sont à toi ces gens
Tombés d’un oiseau blanc
Tu les nommes un par un
Comme ce qui t’appartient
Et tu deviens divin
Mais le divin n’est rien
Au milieu un enfant
Lentement se repend
C’est un jeu dans le creux
De ce qui se sait grand
Un vœu pieux mais ce peu
N’efface pas l’élan
D’être deux, l’un des deux
Etait seul au printemps
Autre temps mais ce temps
Sonne encore en dedans
Un écueil, un divan
Et ton visage se tend
C’est ton frère sur le seuil
C’est ton frère et ton deuil
Il est nu comme un vers
Il est beau comme un père
Lyon 27 mars 2011