Un deux trois nous allons au bois
Nous allons aux bois
Quelqu’un n’en reviendra pas
Ma main tient un objet sans foi
Un objet sans foi, une bille au-delà des lois
Comment quitter la peau d’un soldat en armure ?
Un dur
Comment s’enfuir là où les serments sombrent et s’oublient dans l’abîme ?
Mon île
Deux hommes mais une seule fée
Deux âmes sacrifiées sur l’autel des nécessités
Trois mots sur un papier
Trois mots sanctifies derrière les couleurs d’un drapé
Nos pieds foulent une terre adoubée,
Une terre adoubée
Je suis le gardien des clés
Tu disais « je suis liberté »
Je suis liberté, les temps t’ont désavoué
Comment survivre à l’accomplissement d’une gageure ?
Obscure
Comment te suivre là où je fais de toi la proie d’un geste ultime ?
Ma cible
Deux hommes mais une seule fée
Deux âmes sacrifiées sur l’autel des nécessités
Trois mots sur un papier
Trois mots sanctifies derrière les couleurs d’un drapé
De mes yeux je n’ai pas osé
Je n’ai pas osé
Mon cœur aurait succombé
J’ai gardé les paupières fermées
Les paupières fermées, lorsque la bille a parlé
Comment tenir devant ce que vaut mon futur ?
Un mur
Comment te dire ce que ton sang m’aura laissé d’indélébile ?
Une bible
Deux hommes mais une seule fée
Deux âmes sacrifiées sur l’autel des nécessités
Mais une seule pour se demander
Que veulent dire les mots derrières les couleurs délavées.
Mon cauchemar d’ Al Djaza’ir
Mon cauchemar d’ Al Djaza’ir
Mon cauchemar d’ Al Djaza’ir
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