Tout au fond de mon âme une petite enfant pleure
Les larmes de son corps je les connais par cœur
Derrière ce beau décor, on ne l’a pas bercée
Le mystère des morts jamais ne fut percé
Le diable a sa lueur éclairant sa demeure
Où fut plantée la peur doit bien pousser la fleur
Ni plus ni moins qu’ailleurs, mais pas le moindre effort
Du jardinier sans tort, parler n’est pas son fort
Quels sont les mots qui gênent
Quel autre don vous faut
Que celui de parler un peu, ce n’était pas un jeu
Quels sont les mots qui peinent
Quel autre son vous faut
Pour voir un jour vivre mieux, cette enfant entre deux
La jeunesse dorée est un autre pays
Où vivent les apôtres qui la disaient bénie
Loin de ce qu’on condamne, du silence et du vent
Les hommes drapés de blanc ont tout laissé en plan
Ma thèse est qu’un taiseux l’a laissée sous la pluie
Aussi nue qu’elle était au palais des maudits
Mais plus rien ne la lave, sa peau tâchée de sang
Une marque de naissance apparue à trois ans
Quels sont les mots qui gênent
Quel autre don vous faut
Que celui de parler un peu, ce n’était pas un jeu
Quels sont les mots qui peinent
Quel autre son vous faut
Pour voir un jour vivre mieux, cet enfant entre deux
Lyon, 12 février 2012