Nue sur le bitume
Est-ce que les morts s’enrhument ?
Petite fille des bois
Tu as sûrement eu froid
Je revois encore ce coloris roi
Gyrophare bleu cassant la nuit noire
Après tant d’étés
Trente ans de fuite obligée
Aucune existence
Le temps pour moi s’est figé
Je ressens encore la motion violente
La pulsion qui danse ses souhaits
Je veux trois bruits de métal
Une détente au point silencieux
Je veux deux puits, un signal
Descendre où suintent les cieux
Un désir immense, je me pense
Bientôt aussi odieux qu’eux
Je veux trois bruits de métal
Trois bruits de métal
Deux hommes allongés
Sur ton corps déchiré
Longtemps condamnés
Mais jamais pardonnés
Justice est passée, un œil sous la dent
L’instinct meurtri est resté vivant
Toi qui as gardé
Ton visage d’enfant
Serais-tu vengée
Par un geste indécent ?
Je suis cette idée, mon guide égaré
La faiblesse qui danse sa puissance
Je veux trois bruits de métal
Une détente au point silencieux
Je veux deux puits, un signal
Descendre où suintent les cieux
Un désir immense, je me pense
Bientôt aussi odieux qu’eux
Je veux trois bruits de métal
Trois bruits de métal
A prendre en objet
Un demi-barillet
Ne suis-je pas sujet
D’un diable à contenter ?
Homme inconsolable, dieu m’est redevable
D’une âme portée au-delà des larmes
Je veux trois bruits de métal
Une détente au point silencieux
Je veux deux puits, un signal
Descendre où suintent les cieux
Un désir immense, je me pense
Bientôt aussi odieux qu’eux
Je veux trois bruits de métal
Trois bruits de métal
Trois bruits de métal
Lyon 12 avril 2009