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Looser devant l'éternel, je poste sur mon blog mes horribles contributions au massacre de la langue française. Toute entité musicale en recherche de textes sans valeur peut faire appel à moi : c'est gratuit !
  • Contact : comejausserand@aol.com Looser devant l'éternel, je poste sur mon blog mes horribles contributions au massacre de la langue française. Toute entité musicale en recherche de textes sans valeur peut faire appel à moi : c'est gratuit !

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1 avril 2009 3 01 /04 /avril /2009 22:11



On dit que tout est hésitant
Qu’on ne sait jamais où va le vent
Mais moi j’affirme simplement
Qu’en observant bien ma nature
J’ai cru déceler de la constance
Une gageure pour la vie future
Une assurance contre le temps
Bon an mal an, y a toujours un printemps
Il coule ses jours dans un augure
La peinture d’une butte en blanc
D’un paysagiste à dent dure
Adepte de la mono-culture
J’ai un jardin dans ma vision
Où aucun fruit n’est de saison
Puisqu’ils sont bannis à raison
Laissons les fraises dans les bois
Et quand l’automne sera là
N’ayons ni figues ni raisin
Des fois qu ‘les gamins aimeraient ça
Ça n ’ferait qu’enfler le brouhaha
Alors voilà
Abhorrons l’arbre encore une fois
Autant qu’on souffre de sa loi
Tout c ’qui pétale en contrebas
C’est six rangées de Magnolias
Moi j ‘préfère les jardins divers
Quand rien ne sature l’atmosphère
De sa senteur solitaire
Ou mieux encore, jardin d’enfants
Enchevêtré de toboggans
Et de l’odeur haute en couleur
Du parfum des accompagnantes
Hélas ici, tout est moins classe
On aime les plantes géantes et grasses
Y en a partout dans mon quartier
Et comme je n ‘peux déménager
Je rêve d’un nouveau métier
J’aimerais jouer les menuisiers
J’aurais du bois pour encadrer
Des Magnolias sur dessins froids
Y a que comme ça que ça s’admire
Et si je ne peux plus les sentir
C’est dû à l’air que l’on respire
Si j’étais en droit de choisir
J ‘voudrais du théâtre vivant
Où ils seraient réduits en planches
Dans une comédie larmoyante
Nommée « Intox à l’Equinoxe »
En attendant, ils sont tout blanc
Et le juke-box sous ma caboche
Joue la BO de Hurlevent
Moi j ‘me console en me disant
Que j ‘suis pas seul à faire la gueule
Parmi les givrés du cache-nez
A trois mois du solstice d’été
Le printemps fait bien des heureux
Ça défile à la queue leu leu
Dans le repère de la fée verte
Celle qui clignote dessous ma fenêtre
Il y a de tout, donc des mémères
Des mères surtout et des bébés
Qui ont l’amour du monde entier
« Je l’ai nourrie comme on m’a dit
Gelée royale dans du lait de riz
Assorti d’un panier de fruits
En prévision des jours de pluie
C’est efficace, elle est jolie
Et admirez comme elle est svelte
Elle a déjà la taille de guêpe
Et des neurones tout plein la tête
Mon dieu, je le dis sans conteste
Cette enfant est un vrai bonheur
Mais depuis qu’on a changé d’heure
Elle semble toujours fatiguée
Et je l’entends souvent tousser »
« Madame il faut consulter
Sans vouloir franchement critiquer
Le jugement me semble altéré
Ce n’est pas son sommeil qui inquiète
Mais bien son teint Maya l’abeille
Vous l’avez p ‘t’être gavée de miel
Le problème c’est qu’elle n’a pas d’ailes
Tandis que ce qui vient du ciel
Chargé en pollen allergène
Lui fout un bourdon sans pareil »
Après échange de procédés
Bons ou mauvais, c’est au jugé
La maman sort de la mêlée
Avec son rejeton sur l ‘côté
Et une copieuse pharmacopée
La patronne reste interloquée
Elle pense haut, elle pense trop
Et vomit d’un ton Cavalier
« Depuis que l’enfant se fait Roi,
C’est Carrément n’importe quoi ! »
Dame ! ça Valait la peine d’attendre
Me dis-je encore au fond de moi
« En tout cas il y a Foule aujourd’hui 
La Suite c’est quoi ?
A coup sûr une Quinte de toux ! »
« Pas exactement »
« Ah oui je vois, vous c’est le Relent d’Asthme »
« Comment avez-vous deviné ? »
« A la Couleur, et puis entre nous, avec vous
Chaque année c’est Belote et Re-belote »
J’abats ma dernière carte, vitale !
« Et 10 de Der ! File les médocs salope ! »

Des magnolias par centaines,
Des magnolias encore une fois
Je ne sais plus comment faire,
Les magnolias sont toujours là.

Lyon, 1 avril 2009

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commentaires

D
Félicitations pour ce long poème fleuri "mi figues mi raisins" !<br /> Amitiés.
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