Ouvre-moi, délaisse cette illusion en surpoids
Pour sa version rétrécie
Ouvre-moi, tu vois on souffre toujours d’être soi
Ouvre-moi c’est encore moi
Là où la vie, dévisage
Tout ce qu’on nie, s’encourage
Il faut se montrer tel qu’on est
Mais garder caché ce qui peut tâcher…
Et chacun sait qu’un monstre en cage
A des envies de n’ pas rester couché
Ouvre-moi, dissèque la lie des replis sur soi
Dans la diction des non-dits
Ouvre-moi, mon poids s’épuise en poison pour toi
Ouvre-moi c’est encore moi
Petit meurtri, grand menteur
Tout ce qui fuit, vient du cœur
Combien de douleurs infligées
Ont dû rester non pansées par fierté….
Car chacun sait que le bonheur
A ses tendances à contenter l’ailleurs
Ouvre-moi, si juste une fois ton avis sursoit
A celui d’un vis-à-vis
Ouvre-moi, si tu ne crois que ce que tu vois
Ouvre-moi c’est encore moi
Poupée
Pour elle
Pourtant
Pourtant…
Non pas de celles qui s’ouvrent en grand
Plutôt du genre qu’on attend au tournant
Car de ses gants ma demoiselle
Ne m’a jamais vêtu d’un sarafan
Moulé dans la joie
Joli pantin de bois
Pendu à tes doigts
Tout petit bout de moi
Moulé dans la joie
Joli pantin de bois
Pendu à tes doigts
Tout petit bout de moi
Lyon, 30 janvier 2010