Sachez mes penchants flanchés
J’ai marché pendant des années
En suivant la trace d’un être aux flancs blessés
Bien que ce ne soient pas mes flèches
Assoiffées de Psyché
Un instant ma chasse a cessé
J’ai trouvé la belle allongée
Sous un éventail de fleurs acidulées
Sensitives à la couleur
De ses yeux éplorés
Rien ne prit fin, rien n’a changé
Rassasié en vain
L’instinct ressasse les plaies du temps passé
Ses flancs pansés, mes chants portés
Seuls succès succincts
Le Graal a des sections cassées
Un amour impensable
Passion prison d’un même pied
L’illusion a duré
Rien n’a brisé
L’élan du sable
L’indomptable, n’était pas que fable
Sans arrêt le temps a tourné
J’ai tenté pendant des années
De rester de glace devant sa vérité
Bien que je ne sois pas revêche
A toute humanité
Qu’on me soit témoin de ce fait
J’ai mené cette âme insensée
Sous un vent porteur d’une froideur sans pitié
Insensible à la douleur
De mes os fatigués
Rien ne me vint, aucun été
Remâché sans fin
Le pain s’en tint au plus mauvais des blés
Ceci n’est point, un corps divin
Seul en son destin
Mon cœur est une terre inondée
Une caution misérable
Dans ma possession sans clé
J’étais geôlier
Je n’ai qu’hâté
L’élan du sable
L’indomptable, n’était pas que fable
Lyon, 21 juillet 2012